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 Edward " King " White

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MessageSujet: Edward " King " White   Edward " King " White Empty21.05.13 22:12

Edward K. White

Caïd des diamants

Edward K. White

→ MESSAGES : 152
→ CITOYENNETÉ DEPUIS : 19/05/2013


Caïd des diamants


Edward " King " White Empty


Edward White
« King »

« Courte citation. »

Pedigree


ALIAS. Viggo Mortensen
CRÉDIT. /

ÂGE. Trente Cinq ans.
LIEU DE NAISSANCE. Australien de naissance. Il est originaire de la ville d'Alice Springs. Sa famille y possédait un ranch.
NATIONALITÉ. Australien par le sang et le sol. Aujourd'hui naturalisé Américain et résidant à la City.
STATUT CIVIL. Divorcé de Santana " Queen " Black depuis cinq ans.
STATUT SOCIAL. King en personne.
REVENU. Très riche, aux moyens quasiment illimités du fait de la prospérité du groupe qu'il dirige.
OCCUPATION. Il est le PDG du puissant groupe familial : King White Inc. Spécialisé dans l'import export de diamant, la confection et revente de bijoux, plus divers à côtés moins reluisant.
LIEU D'HABITATION. Depuis son divorce, il a délaissé le somptueux Manoir White, trop chargé en souvenirs, pour s'installer dans les appartements supérieurs de la Tour d'Ivoire (siège social de son groupe.) Héliport, piscine en terrasse, alarmes, caméras et dispositifs à la pointe de la sécurité, ascenseur privé... Ses appartements tiennent autant de la forteresse aérienne, que du palais royal.
GROUPE. Kings & Queens.

PHÉNOTYPE. Jeune, Edward brillait comme un soleil. Une aura splendide, charismatique. Son sourire était chaleureux, brûlant comme ces lumières qui dessèchent le bush australien. Il se savait star, Playboy de papier glacé et aimait à en jouer. Puis Queen est partie en emportant avec elle une moitié d'Empire et un fragment d'humanité. Aujourd'hui, le King brille toujours, mais ses flammes sont froides, son éclat d'acier. Le soleil a laissé place à une étoile dans un ciel d'hiver. Un astre lointain, inaccessible qui règne sur la nuit, et dont la chaleur n'est plus capable de réchauffer le sordide Dédale de la City.

King est un fauve, un tigre au sommet de la chaîne alimentaire. Le bouillant jeune homme a laissé place à un homme sur de lui, dur dans ses manières, impitoyable dans ses attitudes. Il a conservé une peau hâlée, comme un lointain souvenir de ces déserts qu'il aimait à traverser, dans un grondement de moteur et une explosion de poussière. Mais sous le bronzage, le visage est froid, les expressions de pierre. Ses hommes de confiance savent qu'il ne faut pas se fier aux calmes ronronnements de ce prédateur impassible. Pour le comprendre, l'anticiper, il faut s'attacher aux détails : sa longue cicatrice qui paraît rougir lorsqu'il s'énerve, les veines de son cou puissant qui se contractent sourdement, son grand et noble front qui se plisse imperceptiblement, et ses machoires carrées, qui saillent en un rictus moqueur, bien souvent prélude à un amère carnage.

L'exubérance du Prince étranger à qui tout réussi, a laissé place, à la mesure du Roi conscient de sa place et de sa condition. Depuis son divorce King est en guerre ; et comme tout bon militaire en campagne il ne sort plus sans son uniforme. Sa cuirasse est un costume à la coupe soignée mais aux tons sombres, gris ou noirs de préférence. Son étendard une pince à cravate, sertie d'une poignée de diamants dont la valeur permettrait de s'acheter une maison du Panthéon. Et son sceptre une lourde chevalière, aux angles saillant et tranchant, ornée elle aussi d'une pointe de diamant, dont le but premier est d'abord de fracturer des dents, avant de penser à étinceler.

L'élégance du King est martiale, offensive. Il use de sa beauté, de son charme virile, pour écraser plutôt que séduire. Ses sourires sont des coups de rasoir. Son rire un coup de semonce, annonçant l'orage à venir. Ses gestes sont fluides, calculés et rarement maladroit. A la manière dont ses épaules tendent et rehaussent les épaulettes de ses vestes de costume, on devine un corps puissant, musclé et entretenu avec soin. Il bouge toujours avec une extrême douceur. Indolent mais en alerte. Vibrant, fouillant et ressentant son environnement, avec l’acuité cruelle du fauve en vadrouille.

ATTRIBUTS CARACTÉRIELS. Description de la personnalité (5 lignes minimum).


Leitmotiv, Éthique
& Idéologie


LEITMOTIV. Certains soir, lorsque le manoir est calme, que la brise siffle et hurle contre les fenêtres de son immense chambre impériale, il arrive au King de penser à ce qu'il ferait à Queen si elle venait à tomber entre ses mains. Une cigarette au coin des lèvres, une pute en sueur roulée en boule à ses pieds, il ne peut s'empêcher d'imaginer tout les scénarios. Et si la mise en scène diffère, si le fantasme varie par quelques infimes modification de décor ou de temporalité le dénouement en est toujours le même. Cette garce de Santana Black, couine comme une chienne, se trémousse à quatre pattes, nue et souillée en implorant sa pitié. Il se fout de la tuer, de la blesser. Non ce qu'il veut c'est qu'elle implore sa pitié. Quelle le supplie d'une voix craintive de lécher ses larmes de terreur. Oui le PDG aime ça, rêver de son ancienne femme, désirer la briser par tout les trous.

ÉTHIQUE. Il y a le peuple, il y a les tribunaux, et au dessus de toute cette merde trône King. Pour lui les lois, la morale, l'éthique, c'est comme la pollution. Un truc d'herbivore, tout juste bon à tenir en laisse ceux qui vivent sous les nuages et carburent à coup d'émanations radioactives et de fumées acides. Tout le monde le sait passé cent mètres d'altitudes les codes ne s'appliquent plus. On entre au royaume des Dieux, là où règne et demeure le seigneur des diamants. Son propre code civile tient en quatre mots : Je veux, je prend. Femmes, argent, honneurs. Depuis sa position aérienne, l'Australien n'a qu'à cligner de l’œil pour embrasser toute la ville d'un seul regard et froncer les sourcils pour qu'on lui emmène sur un plateau l'objet de ses désirs. Et si vous voulez vous adresser au Roi, commencez déjà à vous entraîner à bannir le mot « non » de votre vocabulaire. Oui messire, à vos ordres seigneur, sont les uniques phrases magiques qui vous garderont en vie. Une fois que l'on a compris cela, l'existence au royaume des buildings de verre n'est plus très compliquée. Elle s'écoule, splendide et immuable, à l'ombre du seigneur blanc. Béni soit il.

Pourtant ceux qui connaissent intimement le King savent qu'ils n'est pas qu'une bête fauve, et que veille toujours sous le brasier de ses désirs une volonté de fer. Il est comme une lame, un sabre à l'éclat poli et aiguisé. Destructeur, carnassier, impossible à contrôler, mais nul ne saurait lui reprocher de ne pas être droit, d'acier, intraitable avec sa nature. Le King est un prédateur, un tigre sous apparence humaine qui n'a rien à cacher de son essence ; qui se refuse à mentir sur ce qu'il est. King assume, King est fier, King ne prend jamais en traître. D'une manière ou d'une autre il s'arrangera pour vous faire savoir que vous êtes sur sa liste de personnes à abattre. La chasse est toujours plus excitante lorsque la proie se sait traquée. Il aime à voir les victimes se débattre dans les filets, ruer dans les brancards et chercher à retarder l'inévitable. Mais arrive toujours un moment ou le Roi solaire finira par se lasser. Alors si vous vous êtes bien battu, il viendra en personne abréger vos souffrances. A coup de poing, de poignard, ou d'une simple balle, pour avoir le plaisir de vous regarder dans les yeux, longuement, pendant que votre sang s'enfuit et que votre regard se voile.

IDÉOLOGIE. A sa manière, King est heureux de la trahison de Queen. En lui bouffant la moitié d'un Empire financier, sa femme a relancé la machine à colère et à entretenu leur passion explosive. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, King n'a qu'a lever les yeux vers la Tour Noire de sa garce d'ex-épouse, pour se sentir délicieusement réchauffé par les flammes d'une fureur sans borne. Peut être était ce là, le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire. Lui donner enfin, à défaut d'héritier, un ennemi à sa hauteur, un rival contre qui jouer et souffrir. A tout jamais, Queen a gagné l'admiration du Roi et sa haine la plus sauvage. Il ne veut pas la tuer. Non cela serait bien trop facile. Il rêve de la briser, la faire ployer. La traîner dans la boue, l'humilier. Qu'elle perde cet arrogant petit sourire et vienne humblement ramper à ses pieds en suppliant doucement qu'il l'épargne. Malheur à celui qui voudrait lui faire remarquer, mais Santana Black est devenue la raison de vivre de l'Australien. Une obsession acide qui le pousse à se lever, à se battre et à triompher. Au nom de leur guerre éternelle, il ne dort plus qu'un œil, se sent en péril, attaqué de toute part. Et croyez le ou non, mais il adore ça.




Dernière édition par Edward K. White le 28.05.13 12:27, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Edward " King " White   Edward " King " White Empty24.05.13 0:39

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PRÉCISIONS

-King boit (principalement un vieux whisky Irlandais dont il a racheté la distillerie à prix d'or) et fume beaucoup. Mais à l'inverse de nombre de ses collaborateurs, il se refuse à toucher aux drogues. Son corps est un sanctuaire, une arme aussi précieuse que son poignard ou que sa fortune ; et à ce titre il se garde bien de devenir l'esclave d'opiacés et substances vénéneuses.

-King a une cicatrice au visage. Une longue et délicate estafilade qui se détache sous le hâle de sa peau. Le souvenir d'une ancienne tentative d'assassinat. Une pute bien trop jeunette, qui avait profité de sa réticence à faire feu sur une gamine, pour lui envoyer un bon coup de couteau. Depuis, le Roi a refusé toutes les opérations de chirurgie esthétique. Il préfère garder cette balafre, qui lui rappelle chaque matin en se rasant, que dans cette jungle urbaine, il faut être le premier à tirer. Que le doute et la pitié, ne peuvent vous offrir qu'un aller simple pour le tombeau.

-Le King n'a pas d'enfant, mais une petite chatte blanche, caractérielle répondant au doux nom de Duchesse. Étrange comme un homme aussi puissant, capable de signer une condamnation à mort tout en sirotant son café, peut se montrer doux et attentionné avec une si petite créature. Elle a sa propre nourrice, un collier de diamant, et une armée de traiteurs et de vétérinaires pour veiller à ses moindre caprices.

-King aime les sports à risque, et a autant besoin d'adrénaline que de café. En plus de sa passion dévorante pour les grosses cylindrées (le code de la route n'existe pas lorsqu'on double le salaire du chef de la Police), il lui arrive aussi de chasser. Comme ces Empereurs Romains de l'antiquité (et au grand dam des associations de protection des animaux), il fait importer à grand frais des fauves pour les lâcher dans le gigantesque parc de son manoir et inviter ses hôtes à des safaris improvisés. Les mauvaises langues affirment qu'il lui arrive aussi d'utiliser des gibiers humains ; mais bien entendu nul n'en a jamais eu la certitude.


BIOGRAPHIE

L’Oratore menotté au pare choc d’un vieux van aux vitres poussiéreuses sanglotait comme un gamin. A ses poignets, à ses chevilles, ses liens d’acier tintaient à chaque sursaut de son instinct de survie. Pauvre financier. Monter si haut. Manger à la table des puissant, baiser dans des draps de soie et boire dans des coupes de diamant, pour finir saucissonné comme un vulgaire appât à tigre, dans un parking désaffecté. Pourtant dieu sait comme il était brillant notre petit génie de la finance. Un CV long comme un bras de miséreux, un cerveau calculant à la vitesse d’un ordinateur quantique et des diplomes à ne plus savoir qu’en faire. Mais voilà, ni Harvard, ni son talent pour comprendre et manipuler les flux de devises circulant sur les écrans de l’Oratorium n’avaient pu le préparer à se retrouver vautré dans sa propre pisse en compagnie de deux gros bras hilares, le toisant avec une morgue cruelle. Et pour la première fois en trente trois ans de rêve américain forcené, notre pur capitaliste, celui là même qui avait tété des biberons de cynisme jusqu’à s’en faire exploser la morale, se mit à prier, prier, prier. Un miracle, un tout petit miracle.

Les grilles du parking s'ouvrirent en grinçant lugubrement sur leurs rails gangrennés par la rouille puis une immense limousine blanche s'engagea au pas sur la rampe descendante. Ses phares balayèrent la scène. Eblouis un bref instant par ce halo incandescent les environnant de toute part, le prisonnier et ses deux geoliers, baissèrent le regard vers leurs chaussures et le béton macculé de tâches huileuses. Le véhicule roulait doucement. En dépit de sa taille, de son poids, il dégageait une impression de souplesse. A le voir se glisser avec une telle légereté entre les carcasses de véhicules carbonisés, les amas de tuyaux oxidés, on avait l'impression de contempler l'approche d'un immense serpent exotique. Comme des écailles, ses chromes rutilaient. Le simple reflet des néons à l'éclat maladif grésillant dans le sous sol, parvenait à en illuminer la carrosserie. Enfin sur un dernier tour de roue, la limousine s'arrêta à proximité du trio.

Rien ne filtrait au travers des vitres fumées de la limousine. Pas un bruit. Juste le silence et l'énervant bruit de fond de l'Oratore chouinant en se trémoussant avec le fol espoir de s'échapper de ses menottes. Puis tout doucement, une des portière latérale s'ouvrit en coulissant. La première à en descendre, fut une petite chatte blanche. Autour de son cou félin, un élégant collier de cuir piqueté de diamants brillait. Le museau en l'air, curieuse, elle huma le parfum des bas fonds de la City puis visiblement peu excitée par le mélange de pisse, d'huile moteur et de relent d'égout, poussa un miaulement déchirant. Juste derrière elle, surgit une volupteuse blonde engoncée dans un tailleur crème et juchée sur d'interminables talons aiguilles. Au risque de se fouler la cheville, la jeune femme à l'opulent décoletté se rua sur l'animal en minaudant d'une voix caressante. « -Oh duchesse, je vous en prie. C'est très sale ici. Venez, venez vous allez attraper froid.»

Le spectacle de la secrétaire courant après la petite chatte évadée en suppliant, arracha nombre de ricannements lubriques et clins d'oeil goguenards aux deux chiens de garde du King. Tout le monde connaissait la légende de cette employée modèle que le PDG était un jour venu trouver à la fermeture des bureaux pour lui glisser un chèque de 7000 dollars dans la main, avec consigne d'aller se refaire les seins dans la journée. Mythe ou réalité ? Mais deux mois plus tard, la blonde n'avait toujours pas été virée et son décoletté devenu l'un des plus réputé de la Tour Blanche. Au delà du contenu graveleux de l'anecdote le message sous jacent était clair. Travailler pour King, c'était lui abandonner son âme et son corps. Il était le Dieu vivant de cette ville ; et ses salariés des jouets qu'il manipulait et façonnait à sa guise.

En parlant du Roi en personne...Il fut le dernier à s'extirper de l'habitacle. Les rires cessèrent. La petite chatte blanche sauta enfin dans les bras de la secrétaire affolée et la température baissa d'un degrès. Au plafond les néons grésillaient toujours lugubrement. Un tuyau gouttait dans le lointain, plic, ploc, les gouttes grasses et bitumeuses s'écrasant en rythme sur le béton souillé. L'Oratore enchainé au pare choc arrière du vieux van, se trémoussa de plus belle. Ses ongles raclaient la peinture du véhicule, ses jambes claquaient bêtement sur le sol. Avec un desespoir comique, il chercha à joindre les mains en une parodie de prière. « -Comme, comme je suis heureux de vous voir King. Si seulement vous saviez. Je...je...je vais tout vous expliquer. » Il avait une voix tremblante, éraillée à force d'avoir crié et imploré dans le silence du gigantesque parking désaffecté. Quand aux deux hommes de main, ils reculèrent de quelques pas devant le Boss, en croisant les bras sur leurs torses massifs.

La fumée d'une cigarette coincée à l'angle de ses lèvres pâles tourbillonnait autour de son visage aux traits acérés. Les volutes acres s'accrochaient à la noblesse de ses traits, masquant en partie l’acuité de son regard aux reflets d'acier. Pas un frémissement, pas un tic nerveux, ne venaient réveiller l'étrange immobilité de sa figure figée en un masque de pierre de mauvaise augure. Seule la longue et délicate cicatrice lui déchirant le profil, palpitait sourdement dans l'obscurité comme parcourue par un afflux de sang. Il salua les deux hommes de main d'un brusque coup de tête, puis les oublia. Toute son attention était fixée sur l’écœurant spectacle de l'Oratore se trémoussant sur le béton. Le Roi fit encore quelques pas. L'écho de ses souliers heurtant le sol en cadence se répercuta dans les longues travées désertes du parking. Enfin il s'arrêta, à une portée de crachat du prisonnier. L'ombre de sa silhouette athlétique frappée dans le contre jour maladif des néons brûlant au plafond noyait de terreur le faciès suppliant du mort en sursis.

Celui ci forcé de lever les yeux pour dévisager son ancien employeur, le vit attraper sa cigarette dans la pince de ses doigts, puis tapoter la cendres avec lassitude. Le King l'observait en silence. Gigantesque depuis cette perspective en contre plongée. Sa solide carrure, tendait sur ses épaules l'étoffe de son costume d'un noir d'encre. Uniques touches de couleur, une cravate bordeaux reposant sur son torse puissant et une pochette de poitrine dans les même tons. Uniques touches de lumière, la braise de la cigarette faisant rougeoyer son visage, et les diamants sertis sur sa pince à cravate d'argent. Pour tout le reste, ce n'était qu'ombre et mystère. Une élégance discrète, cintrée, qui paraissait fuir les tons chauds, pour se draper de velours nocturnes. Le maître de la tour blanche, portait le costume comme une armure. C'était son uniforme, sa tenue de sacre, au point que l'on en venait à se demander, s'il n'était pas né avec une cravate, venu au monde dans une chemise de soie grise.

Il souffla la fumée par le nez, lentement, comme un dragon qui s'apprêterait à cracher une tornade de flammes sur une souris l'ayant défié et se passa la langue sur les lèvres pour les humecter. Lorsqu'il parla, sa voix était douce, maîtrisée. On aurait dit le ronronnement paresseux d'un fauve au large poitrail. Pas un grondement, pas une seule vibration. Et pourtant, la menace planait sous les syllabes soignées, prononcées avec indolence. « -Klondike Peter, tu as déjà entendu parler de ce coin paumé ? Moi, rien qu'à l'évocation de cette région mon sang d'Australien gèle sur place. Foutu pays froid. » L'Oratore mal à l'aise rampa sur le sol. Un miracle seigneur, un tout petit miracle. Si seulement il avait pu se transformer en rat pour détaler loin de cette citée pourrie et se terrer dans un égout pour le restant de ses jours. Mais les menottes étaient bien trop serrées. Par un effort de volonté, afin de ne pas trop perdre la face, il força, tira sur ses traits, maculés de terre, jusqu'à se construire un sourire confiant. « -Une erreur monsieur, une simple erreur...Mais je sais déjà comment réparer...J'ai...j'ai entendu parler d'une mine en Centrafrique. Mon contact est formel, il paraît qu'on peut y ramasser... » Le PDG le coupa d'un mouvement de tête impatient. « -Une simple erreur. Tu as raison. Sais tu ce que représente une perte de 7% pour un groupe comme King White Inc. ? Rien du tout. A peine un contretemps sans gravité. » Le financier n'en crut pas ses oreilles. Pendant une fraction de seconde il s'imagina se mettre à pleurer de joie. Merci mon Dieu, merci Dieu paraissaient dire ses grands yeux troubles posés sur l'énigmatique masque du King. « -Oui, oui monsieur. Je vous jure que dans une semaine, nous ferons à nouveau des bénéfices...Imaginez une mine à ciel débordant de pierres grosses comme le poing. Un coup en or ! » Edward l'ignora. Le mégot consumé lui glissa des doigts. Il l'écrasa consciencieusement sous la semelle de sa chaussure au cuir verni. « -Mais sais tu ce que ce représente pour moi cet unique mot Klondike faisant la une de tout les journaux ? Un putain d'affront. Une gifle. Une humiliation. Parce que tu n'as pas eu assez de jugeote pour prévoir le coup, toute la ville doit croire que cette garce de Queen est assez forte pour me cracher à la gueule. »

L'australien n'avait pas haussé le ton. Sa voix était restée maîtresse d'elle même. Mais la secrétaire et les deux hommes de mains baissèrent instinctivement les yeux. Seule duchesse, la petite chatte blanche lovée dans les bras de la blonde au tailleur crème se permit de pousser un miaulement moqueur qui arracha un frisson à l'Oratore. Le roi était en colère, furieux même. Sous le marbre de son profil figé, la colère grondait comme un orage sur l'océan. La balafre qu'il portait au visage, paraissait rougeoyer. Tout son corps irradiait une aura électrique. La foudre allait tomber. C'était une évidence. Restait à savoir qui serait réduit en cendres. En prévision le financier se remit à implorer, chialer supplier. Les mots morveux sortaient de ses lèvres, comme pluie d'été. En une averse lourde, humide de larmes. En réponse le King fit craquer ses phalanges. La lourde chevalière qu'il portait à la main droite étincela funestement en capturant l'éclat d'un néon. Sans se retourner, il ordonna. « -Pam' allez me chercher un club de golf dans le coffre. Celui que m'a offert le maire cette après midi sera parfait. » Clac, clac, clac. Instantanément la secrétaire aux talons hauts se mit à trottiner vers la limousine. « -Oui monsieur, bien monsieur ». Minaudait elle de ses lèvres trop maquillées.

Le temps que la pulpeuse secrétaire revienne, le King silencieux avait laissé tomber sa veste de costume au sol et déboutonné les manchettes de sa chemise blanche pour en remonter les manches. Il avait des avant bras musculeux. Sous le hale de sa peau, le lascis de ses veines colériques se dessinait funestement. A ses pieds, le financier enchainé se trémoussait de plus belle. Piaillant et reniflant comme une putain battue par son mac. Superbe de dédain, l’australien à la cravatte bordeau, l’ignora. Prêtant à peine attention à cette averse de suppliques morveuses, qui s’écrasait sur le goudron en flaques de prières écoeurantes. Dans son dos, la blonde empressée et haut perchée, était déjà de retour de sa démarche chaloupée. L’homme d’affaire lui tendit la main, grande ouverte, paume tournée vers le haut. Son employée y déposa le club de golf puis se recula de quelques pas. L’homme d’affaire referma son poing sur le manche de l’arme improvisée pour en apprécier le poids. L’objet avait beau être, ridiculement soigné et technique. Nul doute que son alliage à toute épreuve (pour reprendre les mots du maire) n’aurait aucun mal à résister au choc d’un crâne s’éparpillant en mille petites escarbilles osseuses.

«-J’ai joué au golf avec le maire cette après midi et ce gros tas m’a très largement battu. Mais il m’a quand même révélé son secret à la fin de notre partie. Il parait qu’il faut toujours visionner le trajet de sa balle au moment où l’on va frapper. Imaginer la petite boule blanche s’élever dans les cieux, tracer une parabole parfaite avant de retomber en plein dans le trou.» Tout en parlant King s’était légèrement déplacé, afin de se retrouver dans une position en biais. L’arc de ses épaules, formant une ligne parallèle au placement de ses jambes. Entre ses mains le club paraissait peser à peine plus lourd qu’une plume. «-Avec toi, cela va être facile. Je vois déjà ta tête de pédé s’arracher à ton putain de corps malingre pour fuser tout droit en direction du Klondike.» Nooooon, parurent crier les lèvres muettes de l’oratore lorsque la masse d’acier renforcé lui éclata la mâchoire dans une gerbe de sang. Quelques dents encore attachées à des lambeaux de chair, volèrent alentour pour aller griffer le bitume crevassé. La belle chemise de soie de King se teinta d’une projection écarlate qui paraissait étrangement sombre sur le précieux tissu immaculé. Mais le club de golf n’avait rien. Pas une rayure.


LE QUIDAM DERRIÈRE

PSEUDO. Edward.K
ÂGE. 23ans
NIVEAU RP. Classe 4 = Classe royale of course Cool
LOCALISATION. France.

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Edward " King " White

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